Les 13 et 14 novembre 1959, emmenés par la CGC, les cadres participent à une « Journée nationale des cadres» dans toute la France. Objectif : faire comprendre à l’opinion, au patronat et aux pouvoirs publics, qu’il existe une spécificité « cadres ».
Les journées obtiennent un grand succès. A Paris, 3 000 cadres assistent à la réunion publique organisée salle Pleyel, et manifestent leur inquiétude pour l’avenir. A Lille, Marseille, Nantes, Lyon, Grenoble, Avignon … même unanimité.
Dans les médias, la CGC fait la Une. Tous les grands quotidiens, ainsi que les journaux régionaux et certains hebdomadaires font écho à cette journée revendicative.
Les revendications portent sur trois points essentiels : les salaires, la ponction opérée par la fiscalité et l’évolution des prix.
Devant une salle pleine à craquer, M. André Malterre, président CGC déclare « Les cadres ne possèdent ni la puissance de l’argent, ni celle du nombre. Ils représentent cependant une puissance réelle et ils sont particulièrement éprouvés par la politique actuelle. »
«Si l’on continue de la sorte à laisser se refermer le fameux éventail des salaires, quels agents de maîtrise trouvera t-on demain, pour n’être pas mieux rétribués que le personnel sous leurs ordres ? Et comment inciter les jeunes à poursuivre de longues et difficiles études, si l’ingénieur faisant en fin d’année le compte de ce qu’il a reçu, de ce qu’il a versé au fisc et de ce qu’il a dépensé en frais de fonction constate qu’il a eu pour vivre à peine plus que ceux qu’il commande ? ».
Un discours qui n’est sans rappeler nos revendications actuelles !