Oui, les cadres existent !

Mercredi 26 novembre 2014

Le 2 avril 1968, à la veille des  trois semaines qui vont « ébranler » la France la CGC*  réunit dans un contexte explosif, 7 000 cadres pour défendre ses revendications autour de la Sécurité sociale, de la fiscalité et de l’emploi.

CGCPleyel1968

Mais ce rassemblement est aussi destiné à rappeler à l’opinion publique que les cadres existent, que la CGC*  est leur syndicat, un syndicat apolitique, totalement indépendant.

Pour Roger Millot, délégué général de la CGC* :

« Ce syndicalisme spécifique, que nous avons construit jour après jour et que nous ne cessons pas de construire, ne veut se ranger et ne se range sous aucune bannière politique, ne veut s’affilier et ne s’affilie à aucune confrérie idéologique ».

Roger Millot 1961

André Malterre, président de la CGC* déclare :

« Il faut que tout le monde sache que si nous avons à choisir entre abdiquer notre indépendance, notre dignité d’homme et le combat, nous choisirons le combat ».

André Malterre 1969

Il revendique également la spécificité de l’identité cadre :

« Partout où se joue le sort de notre pays, de notre société industrielle, de l’Europe, partout les cadres espèrent être présents. C’est leur revendication fondamentale. »

« Oui il y a un problème de la classe ouvrière, un problème de l’agriculture, mais il y aussi un problème des cadres qu’on a trop tendance à oublier. Si tout cela ne suffisait pas , alors il faudrait montrer une bonne fois pour toutes à ce pays ce que représente une grève des cadres. Et pour moi sachez-le bien, une grève des cadres, ce serait une grève complète et totale, elle nous répugne mais si on nous oblige à la faire, nous la ferons. »

 

* Pour rappel, en 1961, la CFE-CGC est encore « la CGC »

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