Vers le milieu des années 50, le chômage des cadres jusqu’alors marginal, prend une ampleur croissante. Les bureaux de placement publics sont très peu nombreux et leur fonctionnement encore rudimentaire.
En 1954, une association est créée avec pour objectif de récupérer les offres non pourvues par les associations d’anciens élèves des écoles d’ingénieurs. Ces dernières se montrent extrêmement réticentes à partager leur mission.
De plus, le fonctionnement de l’organisme de placement à partir de fonds privés s’avère impossible.
Entre 1958 et 1966, le nouvel enjeu sera donc la recherche de financements pour stabiliser l’activité de placement des cadres.
C’est incontestablement la CGC* qui prend l’initiative, en mars 1966, de la recherche d’une solution. Elle souhaite que soit créée au niveau national, une institution de placement, de forme paritaire et dotée de moyens puissants. Cet organisme comprenant les représentants des employeurs et des salariés serait à même d’étudier, de prévenir et de réaliser le placement et éventuellement la reconversion des cadres.
Au printemps 1966, la CGC* transmet au CNPF (ancien MEDEF) un projet doté d’un financement satisfaisant. Le projet est validé, soumis aux autres organisations syndicales le 14 novembre et adopté le 18 novembre.
L’APEC est née.
* Pour rappel, en 1961, la CFE-CGC est encore « la CGC »
Sources :
– Le Creuset, la voix des cadres, 1966
– Les cadres de plus de 45 ans » : approche socio-historique d’une catégorie de chômeurs , Etude Ires-CFE-CGC , Nathalie HUGOT-PIRON, mars