De la naissance à la reconnaissance

Vendredi 24 octobre 2014

Picto

Quelques mois après sa création, dès 1945, la CGC engage sa  bataille de la représentativité. Un combat qui va durer quatre ans.

Le 22 février 1945, elle remporte un premier succès avec l’ordonnance sur les comités d’entreprise  qui reconnaît aux ingénieurs et cadres l’appartenance légitime à un troisième collège (ingénieurs et cadres) dans les entreprises de plus de 500 salariés. Elle devra affronter l’hostilité de la CGT et du CNPF (ancien MEDEF). Elle se mobilise essentiellement sur deux fronts : le respect de la hiérarchie des salaires et l’instauration d’un régime complémentaire de retraite pour les cadres.

Grâce à une forte mobilisation, des manifestations inédites de cadres dans tout le pays en 1946 et 1947, elle obtient le 8 avril 1948 , la reconnaissance officielle de sa représentativité, et quatre mois plus tard, le 23 août 1948, le vote d’une loi adaptant la législation de la Sécurité sociale à la situation des cadres.

Un arrêté du 31 mars 1966 vient compléter la décision du 8 avril 1948, cinq organisations syndicales sont désignées comme représentatives de manière irréfragable : la CGT, la CGT-FO, la CFDT, la CFTC, et la CGC.

La loi du 20 juin 2008 vient bouleverser le paysage syndical en supprimant la représentativité irréfragable et redéfinit les critères de représentativité. Le législateur prétend renforcer la légitimité des syndicats, notamment par la prise en compte dans la détermination de leur représentativité d’une mesure périodique de leur audience aux élections professionnelles.

Le 7 octobre 2010, la CFE-CGC gagne encore son combat contre ceux qui espéraient la voir disparaître du paysage syndical : le Conseil constitutionnel confirme et valide sa spécificité catégorielle dans le secteur privé (2e et 3e collège : agents de maîtrise, techniciens, cadres et ingénieurs).

Cette consécration par le Conseil constitutionnel est emblématique mais aussi toute naturelle. Elle ne fait que traduire une réalité historique : depuis 70 ans, la CFE-CGC ne cesse de porter la voix et les valeurs des personnels de l’encadrement.

Ce contenu a été publié dans Accueil, avec comme mot(s)-clef(s) . Vous pouvez le mettre en favoris avec ce permalien.