Le changement, c’était « maintenant »
Dans les années 80, seulement un tiers des cadres adhérents de la CGC sont des cadres au sens des conventions collectives (…), le reste étant formé de techniciens, de cadres commerciaux, de VRP et surtout d’agents de maîtrise ou même de contremaîtres *.
La CGC décide ainsi, lors des états généraux de novembre de 1980 de s’ouvrir aux cadres moyens et aux professions intermédiaires. Cette ouverture marque aussi un changement de perception des cadres : ils se définissent désormais moins comme membres des classes moyennes que comme une composante du salariat.
Le changement de sigle est adopté en mai 1981, lors du 25e congrès, il reflète une décision marquée par le souci de maintenir l’héritage et de faire reconnaître la notion d’encadrement. La CGC devient la CFE-CGC.
* Selon L.Boltanski cité dans Sociologie d’un syndicalisme catégoriel : La CFE-CGC ou la fin d’une exception ? Par Elodie Béthoux, Guillaume Desage, Arnaud Mias, Jérôme Pélisse.
Sources :
-Cadres et maîtrise, juin 1981
-Sociologie d’un syndicalisme catégoriel : La CFE-CGC ou la fin d’une exception ? Par Elodie Béthoux, Guillaume Desage, Arnaud Mias, Jérôme Pélisse.